Comme je suis un participant à la revitalisation du centre-ville de Matane, je vous fait part de ce texte...Mon centre-ville
Quand j’étais jeune, mes parents nous amenaient souvent, mon frère et moi, faire une promenade au centre-ville. Nous en profitions pour faire du lèche-vitrine. La télévision était à ses débuts et de nombreux magasins en faisaient la promotion.
Depuis ce temps-là, beaucoup de choses ont changé. Je me souviens avec beaucoup de nostalgie, de meubles Bélanger, de la librairie Préville, au Joli Versailles, du restaurant le Rendez-vous, Honoré Lévesque et bien d’autres encore.
J’ai vu fermer plusieurs de ces magasins. J’ai vu malheureusement brûler plusieurs hôtels. J’ai vu également tomber beaucoup d’arbres qui n’ont jamais été remplacés.
L’étalement urbain
Comme bien des centres-villes, le nôtre a subi les bouleversements du modernisme. Il a surtout été confronté à l’étalement urbain. Cependant, les aspects positifs de ces changements ne doivent pas nous faire oublier les côtés pervers.
Une plus large utilisation du territoire incite à la coupe des arbres souvent de manière exagérée. Un boulevard placardé d’enseignes et dénudé de végétation n’est pas très décorateur. La pollution engendrée par le déplacement des véhicules empoisonne l’air que nous respirons. L’éloignement nous fait rouler tandis que la proximité nous fait marcher et combattre le surpoids.
Retour au centre-ville
Les petites rues d’un centre-ville aux enseignes discrètes et accompagnées de jolies maisons coquettes sont réellement irremplaçables. Je rêve souvent à mon centre-ville d’antan. Certainement qu’il peut renaître à condition que chacun y mettre son effort, en l’embellissant, le décorant, en y participant en tant que commerçants, organismes et citoyens fiers.
Il n’en sera que plus agréable à fréquenter…
Je continue à rêver…
Denis Bond